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Or, la propriété du terrain en question datait du 23 janvier 1623. Les religieuses avaient acheté, par acte du 5 mai 1625, la Tenue des Ballues ou de la Motte Ballue, près la Motte de Saint-Nicolas, aujourd’hui place de Bretagne, acquisition qui leur fut confirmée par lettres-patentes du 20 novembre 1628. Le couvent, dont l’avenue forma, en 1788, la rue du Calvaire, servit de caserne à la Légion nantaise en 1793 et fut vendu en 1798. La rue Dugommier et une partie de la place Delorme ont été percées sur son enclos.

Pendant la Révolution, la rue fut nommée rue Galilée. Nous y signalerons l’Hôtel Chardonneau, construit en 1827, approprié en 1835 pour la Société des Beaux-Arts, à laquelle succéda le Sport, puis, plus tard, l’établissement industriel, la Belle Jardinière.

Une note de 1826, relative à l’établissement de trottoirs, contient cette mention qu’à ce moment il n’en existait nulle part « que sur les quais et sur les ports ». Et on se garda bien d’en placer la moindre partie dans la dite rue, puisque ce n’est qu’en 1843 qu’on s’occupa du pavage et de son raccordement avec les rues de la Boucherie et de la Clavurerie.

Au numéro 10, une cour, dite cour Bruzon.




Rue Cambronne
Cinquième arrondissement. Paroisse de Notre-Dame.
Du cours de la République à la rue de Flandres.

Projetée en 1834, ouverte en 1840, elle fut dénommée le 12 mars 1844 ; en 1853, il est question de la prolonger jusqu’à la rue Montaudouine, elle-même prolongée, puis, de 1867 à 1871, jusqu’à la rue de Flandres, la déclaration d’utilité publique est du 14 novembre 1869. Le nom rappelle le souvenir du vaillant général Pierre-Jacques-Etienne Baron de Cambronne, né à Nantes, le 26 décembre 1770 et mort le 29 janvier 1842, dans sa ville natale. Engagé en 1792, notre héros se fit remarquer partout par son courage et son élan ; après la mort de La Tour d’Auvergne, il devint le premier grenadier de France. Sa statue, élevée en 1848, sur le Cours de la République, le représente défendant les derniers débris de son drapeau, et crachant au visage de ses adver-

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