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énorme s’épanouissant en dôme, au pied duquel il aimait à se reposer, et c’est dans cette solitude qu’il a conçu le plan de ses meilleurs livres.




Place des Minimes
Deuxième arrondissement. Paroisse de Saint-Clément.

Cette petite place formait l’extrémité de la rue Malherbe, mais a disparu comme nom, depuis que la rue Malherbe a été prolongée jusqu’à la rue Rabelais. À signaler, au no 7, l’Hôtel Saint-Pern, où l’on voit un portique important, dont le fronton est orné de belles sculptures.




Rue de Miséricorde
Premier et cinquième arrondissements. Paroisse de Saint-Similien.
De la rue Félibien, no 18, à la rue Carcouët.

Une chapelle fort ancienne, qui a donné son nom à la rue, existait à l’endroit où, en 1803, on entoura de murs le champ de sépultures, connu sous le nom de clos de Miséricorde ; le cimetière fut agrandi en 1810, en 1830, tout près de l’entrée sur la place également nommée place de Miséricorde. (En 1858 on cherchait un emplacement pour placer une porte, afin d’entrer directement dans le cimetière protestant).

On pouvait encore voir, en 1899, dans le mur de la maison faisant l’angle de la rue Félibien et de la place Viarme, une pierre sculptée représentant une statuette de la vierge, et que l’on croit y avoir été placée pour rappeler le souvenir de la chapelle.

Cette chapelle aurait été construite en mémoire de trois chevaliers nantais qui attaquèrent un dragon désolant les abords de la forêt de Sautron ; l’événement était rappelé par un vitrail représentant, d’un côté un évêque debout près d’un dragon mort et d’un homme dévoré (un des trois chevaliers avait succombé dans la lutte), de l’autre les cavaliers de l’Apocalypse avec une légende rimée. Reconstruite en 1544 et 1626, on y créa en 1542 la Confrérie de Saint-Michel ; le