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On dit : « Tout s’arrange. » Mais, pour que tout s’arrange, il faut que tout se soit dérangé auparavant. On devrait donc dire : « Tout se dérange et s’arrange… quelquefois. »

Le travail aisé est plein de charme au moment même ; mais le travail pénible laisse, à sa suite, la fierté de l’effort accompli.

Rien d’agaçant comme les trompes de mail-coach qui, jetant leur gaieté brusque et falote dans le silence d’une rue, troublent un rêve ou font sentir plus cruellement à un malade la souffrance de se sentir hors de la vie.