que si l’une des vitesses composantes est celle de la lumière, la vitesse résultante a, elle aussi, la même valeur. Elle exprime enfin qu’aux faibles vitesses aux-quelles nous avons affaire dans la pratique (c’est-à-dire lorsque les vitesses composantes sont beaucoup plus petites que celles de la lumière) la résultante est, à très peu près, égale à la somme des deux composantes, comme le voulait la mécanique classique.
Celle-ci a été, ne l’oublions jamais, édifiée sur l’expérience. On comprend, dans ces conditions, que Galilée et ses successeurs, n’ayant eu affaire qu’à des mobiles relativement lents, soient arrivés à un principe apparemment vrai pour eux, mais qui n’est qu’une première approximation.
Par exemple, la résultante de deux vitesses, égales chacune à 100 kilomètres par seconde (ce qui dépasse infiniment les vitesses réalisables jadis par Galilée et Newton), est égale non pas à 200 kilomètres, mais à 199 km. 999 978. La différence est à peine de 22 millimètres sur 200 kilomètres ! On conçoit que les expériences anciennes n’aient pu manifester des différences bien en deçà de celle-ci.
Parmi les vérifications de la nouvelle loi de composition des vitesses, on peut en citer une qui est frappante et qui ressort d’une expérience déjà ancienne de notre grand Fizeau.