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plaît. Pour savoir sur ce point quel est son plaisir, il ne faut entrer en désespoir comme d’une chose absconse et pour laquelle il faudrait consulter son conseil privé et voyager en la chambre de ses très-saints plaisirs. Le bon Dieu nous a fait ce bien de nous les avoir révélés, annoncés, déclarés, et manifestement décrits, dans sa Bible sacrée.

Là vous trouverez que jamais ne serez cocu, c’est-à-dire que jamais votre femme ne sera ribaude, si vous la prenez issue de gens de bien, instruite en vertus et honnêteté, n’ayant hanté et fréquenté compagnie que de bonnes mœurs, aimant complaire à Dieu par foi et observation de ses saints commandements, craignant l’offenser et perdre sa grâce par transgression de sa divine loi, en laquelle est rigoureusement défendu l’adultère, où il est commandé adhérer uniquement à son mari, le servir, uniquement l’aimer après Dieu. Pour renfort de cette discipline, vous, de votre côté, l’entretiendrez en amitié conjugale, continuerez en prud’homie, lui montrerez bon exemple, vivrez pudiquement,