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l’amitié


C’est là, dans cette paix immuable et divine
Où tout est éternel,
Que nous partagerons, âmes toujours voisines,
Le froment et le sel.

Vous me direz : « Voyez, le printemps clair, immense,
C’est ici qu’il naissait ;
La vie est dans la mort, tout est, rien ne commence. »
Je répondrai : « Je sais. »

Et puis, nous nous tairons ; par habitude ancienne
Vous direz : « À demain. »
Vous me tendrez votre âme et j’y mettrai la mienne,
Puis, tenant votre main

Je verrai, déchirant les limbes et leurs portes,
S’élançant de mes os,
Un rosier diriger sa marche sûre et forte
Vers le soleil si beau…