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À JEAN MORÉAS
Et puis, un jour, la Parque, en sa calme inconstance,
Détourna de mes yeux son clair regard qui rit,
Alors, ô fils des Grecs, ô pâtre de Paris,
Je me suis appuyée au marbre de vos stances.
En vain l’ample cité dont la nuit s’emparait
Voilait vos pas errants que l’ombre facilite,
Mon esprit poursuivait, ô mon sombre Hippolyte,
Votre stoïque ennui et ses amers secrets,
À présent, je vous dois la songeuse habitude
De mêler à mon sort vos poèmes hautains,
Et de n’être jamais seule en ma solitude
Quand je bois la ciguë horrible du Destin…