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LA LUMIÈRE DES JOURS


Que quelquefois vous vous plaisiez
À poser sur moi votre tête,
Comme aux branches des cerisiers
Dans les vergers du Taygète.

Enveloppez de votre ardeur
Mes bras exaltés, ivres, tendres,
Qui sont les ailes de mon cœur
Et qui ne peuvent plus attendre ;

Ah ! de votre plus chaud rayon
Percez mon âme tout entière,
Et que je sois un papillon
Qui meurt, cloué par la lumière…