Page:Noailles - Le Cœur innombrable, 1901.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE JARDIN ET LA MAISON


Voici l’heure où le pré, les arbres et les fleurs
Dans l’air dolent et doux soupirent leurs odeurs.

Les baies du lierre obscur où l’ombre se recueille
Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles,

Le jet d’eau du jardin, qui monte et redescend,
Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant ;

La paisible maison respire au jour qui baisse,
Les petits orangers fleurissant dans leurs caisses