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IL N’EST RIEN QUI N’AIT PLU…


Il n’est rien qui n’ait plu à mon cœur téméraire.
La nature m’offrait des éblouissements,
Et nul confus amour n’eut une ardeur plus fière
Que cette enfant si sage avec un cœur dément.

Mais quand soudain la mort aux traînantes disgrâces
Eut recouvert mes jours de ses maux lents et vains,
Je sentis un orgueil métallique et divin
M’isoler dans un monde ineffable et sans trace.
Martyre de l’esprit, de la chair et du sang,
Qui peut vaincre le trop, s’offre un puissant encens !