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nisme au Moyen-Âge a-t-il assez abusé du cimetière, assez joué du squelette ? Certains cimetières (notamment celui de Saint-Maclou, à Rouen) n’offrent de la mort qu’une mise en scène cyniquement burlesque.

Mais on aura vu, de nos jours, la mort changer de caractère. Lamennais, expirant, ne l’a-t-il pas pressenti ?

« Ce sont les bons moments. »

« … J’espère toujours qu’il n’arrivera rien, parce qu’on attend trop de choses… »

C’est un mot de Mme de Sévigné (4 juin 1675).

François Leblanc, le vieux poète de Monville, m’apportait il y a quelques jours la copie, que depuis longtemps je lui demandais pour la Bibliothèque, de son volume manuscrit : Monville en 1848.

Je l’ai relu et me suis particulièrement intéressé au procès de Caen ; mais dès les premières pages, un peu enfantines pourtant, j’étais heureux de retrouver exposés avec exactitude et bonne foi quelques-uns des faits de cette époque déjà lointaine.