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XI

FIN DE LA GUERRE


Les conditions de paix imposées par les Allemands étaient si dures pour la fierté nationale que beaucoup de patriotes eussent été disposés à continuer la lutte. Gambetta et le général Chanzy étaient du nombre.

Ils n’avaient certainement aucun espoir de vaincre l’ennemi en rase campagne, puisque, depuis longtemps, il n’existait plus de troupes régulières ; mais, plutôt que d’abandonner l’Alsace et la Lorraine, ils voulaient prolonger la guerre, imiter l’exemple de l’Espagne qui, après une lutte de cinq années, 1808 à 1813, contre les armées françaises, avait conservé son indépendance[1] et sauvegardé l’intégrité de son territoire.

Il fallait, disait le général Chanzy, refuser les grandes batailles, abandonner le système de la guerre de masses, si malheureusement suivi jusqu’alors, résister derrière tous les obstacles, harceler l’ennemi, couper ses communications, empêcher son ravitaillement, l’user en détail, et faire le vide devant lui.


Un heureux coup de main effectué par une troupe de partisans venait de montrer ce qu’il eût été possible d’espérer.

  1. Voir l’Appendice.