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avait arrêté le mouvement de retraite et donné l’ordre de cantonner les troupes autant que le permettaient les ressources de ce pauvre pays. De son côté, l’ennemi, continuant sa marche, avait pu barrer les routes par lesquelles il eût été peut-être encore possible, à l’armée française de se retirer dans la direction du sud. Maintenant, il ne restait plus d’autre alternative que de se réfugier en Suisse.

Le général Clinchant négocia avec le gouvernement helvétique l’internement de son armée.


Combat de la Cluse (1er février). — Une arrière-garde d’infanterie, commandée par le général Pallu de la Barrière, prit position au défilé de la Cluse, près de la frontière, au pied du fort de Joux. Elle soutint vaillamment, pendant toute la journée et pendant la nuit suivante, un combat acharné et meurtrier qui permit de sauver l’artillerie.

Le dévouement glorieux de cette poignée de braves gens, qui se sacrifièrent pour le salut de l’armée, fut le dernier acte de la guerre.


Les Allemands perdirent près de 400 hommes. Les Français eurent un millier d’hommes hors de combat.


90 000 hommes avec 300 canons passèrent la frontière et se réfugièrent en Suisse, où ils trouvèrent une sympathique et généreuse hospitalité.

Environ 10 000 hommes, dont la majeure partie de la division Cremer, réussirent à gagner Gex.