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lier comme point de direction générale aux différentes colonnes, avec l’intention de gagner ensuite les routes qui vont au sud. Mais, accablé de douleur, désespéré de son impuissance à rétablir l’ordre, voyant son armée perdue, il essaya de se suicider.

Le général Clinchant le remplaça dans son commandement (27 janvier).

L’armée, à bout de forces, n’était plus capable de combattre ; elle semait sur les routes couvertes de neige ses voitures, son artillerie, et des masses de traînards. Quelques engagements d’arrière-garde retardaient à peine la poursuite.


L’ennemi fut arrêté un instant par le canon des forts de Salins et perdit une centaine d’hommes, mais il tourna cet obstacle (26 janvier).


C’est en ce moment que l’armistice était conclu à Versailles. Les départements dans lesquels s’achevait l’agonie de la malheureuse Armée de l’Est, en avaient été exceptés, et, par une négligence incompréhensible, il ne fut pas fait mention de cette exception dans la dépêche adressée par le négociateur français à la Délégation de Bordeaux. Intentionnellement ou non, M. de Bismarck, qui contresigna la dépêche, ne fit pas réparer cette omission.

L’ordre de suspendre les hostilités, télégraphié de Bordeaux, arriva le 29 janvier, pendant un combat livré à Chaffois. Le feu fut suspendu ; mais le général Manteuffel fit savoir au général Clinchant que l’armistice ne concernait pas son armée.

Le même jour (29 janvier), une division de 3 000 hommes, surprise à Sombacourt, se laissa capturer par un seul bataillon, presque sans résistance, avec ses généraux et toute son artillerie.


Au reçu de l’avis de l’armistice, le général Clinchant