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DEUXIÈME PARTIE
LE SERMENT DE MIRIAM



I

VIEILLES CONNAISSANCES


Un an s’est écoulé depuis la condamnation de Marianne.

Il y a dix-huit mois que madame de Sauvetat est veuve et que Marguerite est orpheline.

Quoique l’engrenage quotidien de la vie paisible et somnolente de la petite ville ait repris dans ses rouages, un instant désorganisés, les divers personnages de ce récit, leurs existences se sont plus ou moins ressenties du drame auquel ils ont été mêlés.

M. Drieux, devenu, suivant la promesse de M. de Moussignac, l’heureux époux de Louise, a touché la dot, mais s’est trouvé dupé dans les influences dont avait tant parlé le vieil hobereau.

En effet, ces relations, qui dataient toutes de fort loin, s’étaient éteintes d’elles-mêmes déjà depuis longtemps, ou bien s’étaient éloignées, froissées d’une union généralement désapprouvée.

Cependant, une vieille amie de M. de Moussignac, la marquise de Montlezun, avait eu pitié des déceptions de M. Drieux ; elle était partie pour Paris, promettant de ne pas revenir sans que le talent du procureur ne