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POÉSIES

Gargouille aux chants d’amour et dans son cœur s’épanche
Le chêne qui, noueux, étend son lourd arceau
En veut-il à la fleur, en veut-il au ruisseau !
enguerrand
Ruisseau, fleurs, en veut-il ? Il n’en veut pas, c’est juste !
La pervenche est charmante, et le chêne est auguste !
yseult
Oui ! le chêne est auguste, il est noble, il est bon,
C’est pourquoi vous allez nous pardonner.
enguerrand
Pardon !
Je ne me mêle pas des affaires du chêne
Qu’il ne se mêle pas des affaires du frêne !
yseult
Quel frêne ?
enguerrand
Moi, le frêne ! et j’ai bien ma raison ;
Ma comparaison, vaut votre comparaison !
yseult
Triste frêne, Monsieur, vous êtes frénétique.
enguerrand
Frénétique, en effet, mais non pas frêne étique :
La force dans mon bras d’acier, abonde à flots.