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POÉSIES

tristan
Adieu, rose d’amour, qui ferme sa corolle !
yseult
Adieu, saphir naissant qui me bleuissait l’œil !
tristan
Adieu, ma’blonde venue, et fiancée en deuil !
yseult
Adieu, mon rossignol !
tristan
Mon petit rougegorge !
Il s’éclipse.

Scène IV


YSEULT, ENGUERRAND
yseult
Guy… Rien ne s’est passé de décisif, en somme !
N’étiez-vous pas présent ici quand ce jeune homme
Cédant, sans y penser, aux premiers feux des sens,
Marivaudait des madrigaux fort innocents ?
Je savais, que pendant cette églogue éphémère
Vous étiez-là, veillant sur nous comme une mère,
Et malgré sa jeunesse, et malgré mes appas
Vous voyant près de nous, nous ne tremblions pas
Tel un ruisseau coquet épris d’une pervenche