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POÉSIES

yseult
Laissez-moi de ce voile de lin
Essuyer votre front.
Elle le mouche
enguerrand
Merci ?
tristan
Quel œil farouche !
yseult
Ce guerrier est ainsi chaque fois qu’il se mouche.
enguerrand
À nous deux, cette fois ! et trêve aux concetti,
Vous êtes son amant ?
tristan
Vous en avez menti.
enguerrand
Ah ! j’ai menti ! menti !… moi, menti. Je pardonne
À l’amant de ma femme, — au fond j’ai l’âme bonne,
Mais me dire que j’ai menti, moi menti, moi !
Moi, des Mâchicoulis, duc et cousin du Roy,
Comte de Monguignon, baron de Sombreflamme !…
Ah ! voilà ce qu’il faut laver de cette lame,
Tu vas mourir.