de symboles ; qui tyrannisent les foules, qui
forment des troupeaux. Qu’est-ce que Mahomet
emprunta plus tard au christianisme ? L’invention de
saint Paul, son moyen de tyrannie sacerdotale pour
former des troupeaux : la foi en l’immortalité —
c’est-à-dire, la doctrine du « jugement…
Quand on ne place pas le centre de gravité de la vie dans la vie, mais dans « l’au-delà » — dans le néant, — on a enlevé à la vie son centre de gravité. Le grand mensonge de l’immortalité personnelle détruit toute raison, toute nature dans l’instinct — tout ce qui est dans les instincts est bienfaisant, vital, tout ce qui promet l’avenir, maintenant éveille la méfiance. Vivre de manière à ne plus avoir de raison de vivre, cela devient maintenant la raison de la vie. À quoi bon de l’esprit public, à quoi bon encore de la reconnaissance pour les origines et les ancêtres, à quoi bon collaborer, avoir confiance, s’occuper du bien général et l’encourager ?… Autant de « tentations », autant de déviations du « droit chemin » — « une seule chose est nécessaire »… Que chacun soit « âme immortelle » et de rang égal avec chacun, que, dans l’ensemble des êtres, le « salut » de chacun puisse revendiquer une importance éternelle, que de petits cagots, des toqués aux trois quarts aient le droit de se figurer que pour eux les lois de la nature soient enfreintes sans cesse, — une telle gradation de tous les égoïsmes, jusqu’à l’infini jusqu’à l’impertinent, ne peut pas être marquée