le mariage, la maladie, la mort, pour ne pas parler
du sacrifice, « le repas », le parasite apparaît pour les
dénaturer, pour les « sanctifier » dans sa langue…
Car il faut comprendre ceci : toute coutume
naturelle, toute institution naturelle, (l’État, la justice,
le mariage, les soins à donner aux pauvres et aux
malades), toute exigence inspirée par l’instinct de
vie, en un mot, tout ce qui a sa valeur en soi, est
déprécié par principe, rendu contraire à sa valeur
par le parasitisme du prêtre. Pour qu’une
sanction après coup devienne nécessaire il faut une
puissance qui confère une valeur, qui partout nie
la nature et qui, par cela seulement, crée une
valeur… Le prêtre déprécie, profane la nature : c’est
à ce seul prix qu’il existe. — La désobéissance
envers Dieu, c’est-à-dire envers le prêtre, envers
« la loi », s’appelle maintenant « le péché » ; les
moyens de se réconcilier avec Dieu sont, comme de
juste, des moyens qui assurent encore plus
foncièrement la soumission au prêtre, le prêtre seul
« rachète »… Vérifiés psychologiquement, dans
toute société sacerdotalement organisée, les
« péchés » deviennent indispensables, ils sont
proprement les instruments de la puissance, le prêtre vit
par les péchés, il a besoin que l’on « pèche »…
Dernier axiome : « Dieu pardonne à celui qui fait
pénitence », — autrement dit : celui qui se soumet au prêtre. —
Le christianisme grandit sur un terrain tout à fait faux, où toute nature, toute valeur naturelle, toute