sous les noms les plus élevés, sont « épilepsoïdes » ; la
diète est ordonnée de manière à favoriser les
phénomènes morbides, et à surexciter les nerfs. Chrétienne
est la haine mortelle contre les maîtres de la terre,
contre les « nobles » — et en même temps une
concurrence cachée et secrète (— on leur laisse le
« corps » on ne veut que « l’âme » —). Chrétienne
est la haine de l’esprit, de la fierté, du courage, de la
liberté, du libertinage de l’esprit ; chrétienne est la
haine contre les sens, contre la joie des sens, contre
la joie en général…
Le christianisme, lorsqu’il quitta son premier terrain, les castes inférieures, le souterrain du monde antique, lorsqu’il chercha la puissance parmi les peuples barbares, n’avait plus devant lui, comme première condition, des hommes fatigués, mais des hommes intérieurement abrutis, qui se déchiraient les uns les autres, l’homme fort, mais l’homme atrophié. Le mécontentement de soi-même, la souffrance du corps ne sont pas ici, comme chez les bouddhistes, hyperesthésie et trop grande faculté de souffrir, au contraire, un énorme désir de faire souffrir, de déchaîner la tension intérieure en des actions et des idées contradictoires. Le christianisme avait besoin d’idées et de valeurs barbares pour se rendre maître des barbares, tels sont le sacrifice des prémices, la consommation du sang dans la Cène, le mépris de l’esprit et de la culture, la torture sous toutes ses formes, corporelle et spirituelle, la grande pompe des cultes. Le boud-