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prophétiser que l’idée de culture posséde, elle aussi, un V “ caractère permanent. On peut même considérer comme probable que le millénaire qui va venir verra naître quelques nouvelles inventions, dont, pour le moment, l’énoncé ferait dresser les cheveux sur la tête de nos “ contemporains. La croyance en la signi /ication métaphysique de la [culture nïipparaîtrait pas, en fin ide compte, si etïrayante, mais il n’en’serait pas ainsi de · quelques déductions que l’on pourrait en tirer pour l’éducation et l’enseignement public..

A vrai dire, une dose tout à fait inusitée de réflexion · serait aujourd’hui nécessaire pour slabstrairedes établis- M sements pédagogiques actuels, en vue d’envisager des. institutions absolument différentes et autrement organisées, alors que la seconde ou la troisième génération qui suivra la nôtre en apercevra déjàpla nécessité, tandis que les efforts de nos éducateurs de l’enseignement supérieur actuel aboutissent à ce résultat qu’ils produisent des savants, des fonctionnaires de l’État, des négociants ou des philistins de la culture ou encore un produit composé de tous ces éléments, ces établissements I gi dont l’invention reste encore à faire, auraient, tout au contraire, une tache beaucoup plus difficile que d’agir, contre la nature en dressant un jeune homme pour en lt faire un savant. La difficulté réside cependant pour l’homme.en ceci’qu’il lui faut désapprendre ce qu’il sait z en vue de sefixerun but nouveau et il sera extrêmement î É difficile d’échanger contre des idées nouvelles des prin- t g ci pes fondamentaux de netre éducation actuelle, lesquels ’ ont leurs racines, dans le moyen·âge et visent à imitersle sav an-t médiéval comme type de] l’instruction parfaite.