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lien qui ales rattache.c’est pourquoi nia jamais de forte impression d’ensemble. Il jugera, par exemple, un écrit dont il n’est pas en état de voir l’ensemble d’après quelÃques morceaux, quelques phrases, quelque fautes ; il serait prématuré de prétendre que pour lui un tableau à l’hui’lt uiest qu’un sauvage amas de pâtés.

F Entroisièmelieu Vinsipidité et la vulgarité de sa na’ I, tuI’e, qu’il montre dans.ses’sympathies et ses antipatllies. ’ ·..DOué de ces qualités, il réussit surtout dans les travaux ÃV p historiques, quand il conforme les mobiles qu’il prète aux hommes du passé aux mobiles qui lui sont connus. Ciest dans une taupinière qu’une taupe. se retrouve le = plus Enciiement. Il est gardé contre toutes les hypothèses’d’o1·dre artistique et contre toutes les licences. S’il a de la persévérance, il fouille dans les motifs du passé, car il en trouve en lui-même qui sont du même OI’d !’8· À vrai dire, pour cette raison ; il est généralement in- A capable de comprendre et d’apprécier ce qui est rare, q sublime, exceptionnel, par conséquent ce qui est seul A importantiet essentiel. · · ·

En quatrième lieu, la pauvreté de sentiment et lazsécheresse. Ces qualités prédisposent le savant à la vivisec- ’ tion. Il ne se doute pas des souffrances que Yentendement apporte souvent avec- soi, c’est pourquoi il" ne craint pas de s’aventurer sur les domaines où d’a*utres sentent leur cœur frémir. Il est froid, de sorte que volontiers on le tiendrait pour cruel. On pourrait aussi le croire audacieux, mais il ne -l’est point, pareil au. mug-. let qui côtoie l’abîme sans connaître le vertige.

En cinquième lieu ; 1’idée médiocre qu’il a delqimême, sa modestie. Les savants, bien qu’ils soient relé-