Page:Nietzsche - Considérations Inactuelles, II.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

aujourd’hui dans le fleuve du moyen âge, uni fleuve qui charrie des glaces. Le dégel l’at mis en mouvement et sa puissance ravage tout sur son passage. Les glaçons s’entre-choquent et s’accumulent ; tous les’i s rivages sont inondés et d’un accès dangereuxQ Il est~’ ’sl’ tout à fait impossible d’éviter la révolution, la révolu—· g tion des atomes. Mais quels sont les éléments ind ivisi-’bles les plus petits de la société humaine T’ Sans aucun doute, à l’approche de semblables périodes, l’humanité se trouve plus encore en danger qu’au moment où se produit Pelïondrement et le tourbillon chao- q tique ; et l’attente angoissée et »l’exploitation avide de chaque minute suscitent toutes les lâchetés et -tous les instincts égoïstes de’l’àme, tandis que la détresse véri—’q table et, en particulier, la généralité d’une grande détresse rendent les hommes meilleurs et· leur prêtent une àmeplus généreuse. A ces époques de péril ; qui · donc prêtera à la nature huënanine, au trésor sacré et ’ intangible quel les générations. successives ont peu àa ’ peu amassé, qui donc prêtera ses offices de gardien été de chevalier servant ’ ?·Qui· donc dressera l’image·’de· ’ l’lzomme, tandis que tous ne sentent au fond d’eux-v I mêmes que le ver de l’égoïsme et la peur cynique ; s’é· tent détournés de cette image pour retomber dans l’a-* nimalité ou dans un rigide mécanisme ’ ? ~ · ’ -· ’ # ll y àtrois images de l’homme que notre temps mo- i·”’ derne a dressées successivement et dont le spectacle en-·r lèvera encore longtemps aux mortels toute velléité de glorifier teur propre vie : celle de ·l’homme de Pnousseaupfi de Schopenhauer. De ces trois images là première a le e veclv