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ses contemporains, lesquels eürirent le seul exemple parfait du dramaturge dithyrambique avant Wagner,

Si l’on a essayé-de ramener des dons particulièrement · grandioses de certaines natures à des entraves intérieures ou à des lacunes du génie, si, -po ur Gœthe, par expmple, A la poésie ne fut qu’une sorte de palliatif pour une vnees r (tion de peintre manquée, si l’on peut dire des drames de A A Schiller qu’ils sont de l’éloquence populaire transposée, r si Wagner lui-même cherche à expliquer Yencouragement ’i’ ·. de la musique par les Allemands, entre autres eircons »

p tances, paxale fait que ceux-ci, privés du don séducteur

d·’une voix naturellement mélodieuse, furent obligés de »p concevoir la musique avec le même sérieux profond que A leurs réformateurs observèrent laface du christianisme, I Si l’on voulait même établir un rapport semblable entre le développement de Wagner et cette sorte-d’entrave intérieure, il serait permis d’admettre chez lui un don inné pour les planches, vocation naturelle qu’il dut aban- s ’donner sans pouvoir la satisfaire sur un domaine vuli-l’W ’gaire, mais qu’il parvint à réaliser, malgré les obstacles, N en faisant concourir tous les artsà une grande réalisation théâtrale, Mais alors il serait également permis d’affirmer ’que la plus puissaxitenature de musicien, dans son désespoir d’avoir à s’adresser à des personnes qui ne sont À musiciennes qu’â moitié ou qei ne le sont pas dutcut, F s’ouvrit de force un accès versles autres arts, pour pouvoir enfin se communiquer avec une précision centuplée ’ et contraindre les masses à ’lecomprendre. Quelque idée qu’on se fasse du développement de l’artiste dramatique idéal, ’à l’époque de sa maturité, au momentoù il donne toute sa mesure, il présente lui-même un ensemble exempt