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chose que lui est indifférent. Tant que les rapports n’en L restent pas à cette indifférence, si la philosophie de° vient pour l’État dangereuse et agressive, qu’il la persécute...

Le seul intérêt que puisse avoir l’État au majntien de l’Université, c’est de dresser, par son canal, des citoyens L dévoués et utiles. Ils devraient donc y réfléchir à deux, iois avant de mettre en question ce dévouement et cette utilité par ce fait qu’il exige des jeunes gens un exa-I 10811 d8 phlloSop1110. Pour les cerveaux paresseux et incapables c’est peut-être le véritable moyen de rebuter ’ceux-ci de leurs études que de faire de la philosophie la terreur des examens. Mais cet avantage ne saurait compenser le préjudice qu”occasionne à une jeunesse téméraire et turbulente une pareille occupation forcée. - Les élèves apprennent à connaître des livres défendus, ils commencent à critiquer leurs maîtres et finissent par s’apercevoir du but que poursuit la philosophie d’Ènile ’versité ainsi que les examens qu’elle nécessite, pour ne point (parler des scrupules qui peuvent naître à cette occasion chez les jeunes théologiens, et dont le résultat est de faire disparaître peu à peu ceux-ci en Allemagne, comme dans le Tyrol les bouquetins.

Je connais fortphien les objections que l’État aurait pu a faire à’toutes ces considérations tant que la vaste philosophe hégélienne croissait encore dans toutes les campagnes. Mais maintenant que la grêle a’détruit cette moisson, et que de toutes les promesses que l’on s’en faisait naguère il ne reste plusrien que des. greniers vides, on préfère ne plus *rien objecter et l’on- se dé* tourne de la philosophie : On tient maintenant la puis-