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mal organisés, quand ce ne sont pas exclusivement les h¤1¤111¤S’d’Et&t qui s’occupent de politique et la pléthore des politiciens mérite de faire périr ces ·États.l

Schopenhauer a joui d’un autre grand avantage du fait qu’il n’était pas destiné et q.u’il n’a pas été élevé dès U le début en vue de la carrière de savant. De fait} il trag vaille pendant un certain temps, bien qu’ :-ivec répu·’i gnance, dans un comptoir commercial et il puten tous les cas respirer, durant toute sa jeunesse fla libre atmo- = SPhèï’€ë diüûû grüüdë 111&lS0¤ de commerce. Un savant ng jamais Sc transformer en PhllOSoph8, à Kant »· lui-même n’en fut point capable et resta jusqu’à’sa fin, ’ malgré la poussée naturelle de son génie, en quelque I sorte l’état de chrysalide. Celui qui pourrait croire que par cette afürmation je fais injure à Kant ne sait pas ce que clest qu’un philosophe. Un philosophe est à l¤’î’¤îS une grand penseur et un homme véritable, et quand a-t-on jamais pufaire d’un savant un homme véritable ? Celui qui permet aux notions, aux opinions, aux choses du passé, aux livres de se placer "entre lui et les objets, celui qui, au sens le plus large, est né pour l’histoire, ne verra jamais- les objets pour la preimère fois et ne sera jamais lui-même un tel objet vu pour la première fois. Mais ces deux conditions sontin· A séparables chez le philosophe, parce qu’il doit tirer de g lui-mêmeia plupart des enseignements et parce qu’1ldo1t ’ s’utiliser lui-même comme l’image et l’abrégé du monde entier. Si quelqu’un s’analyse au moyen d’opinions j étrangères, quoi d’étonnant s’il n’observe sur lui rien autre chose que précisément des. opinions étrangères. Et c’est amsn que sont, vivent et regardent les savants.