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NOTES


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Les premières ébauches d’Aurore furent commencées au printemps de l’année 1880 à Venise. M. Peter Gast, le fidèle ami du philosophe, notait alors — de la mi-mars à fin juin — des pensées dictées par Nietzsche ou recueillies dans ses conversations. Ce cahier de notes fut intitulé « L’Ombra di Venezia » et servit de base au volume. D’autres ébauches furent poursuivies à Marienbad (juillet, août) et à Stresa, sur le lac Majeur (octobre, novembre). En décembre 1880 et janvier 1881, à Gênes, Nietzsche put enfin rédiger le volume dans ses lignes générales sur un cahier qui prit le titre « Le Soc de la charrue ». Puis une série d’aphorismes terminée le 12 février y fut encore ajoutée.

Imprimé chez B. G. Teubner, à Leipzig, le volume parut en juillet 1881, chez E. Schmeitzner, à Chemnitz, sous le titre de « L’Aurore. Réflexions sur les préjugés moraux ». Lorsque l’éditeur Fritzsch, de Leipzig, devint dépositaire des œuvres de Nietzsche, Aurore fut augmenté de sa préface actuelle, écrite à Ruta, près Gênes, en octobre 1886.

La présente traduction a été faite sur le quatrième volume des Œuvres complètes, publié en 1894 par le Nietzsche-Archiv, chez C. G. Naumann, à Leipzig.

À propos d’Aurore, Nietzsche écrivit en automne 1888, dans Ecce Homo, ces pages autobiographiques : « L’hiver suivant, mon premier hiver de Gênes, cette espèce d’adoucissement et de spiritualisation, qui est presque là conséquence