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conduite. (voyant que Marie ne l’entend pas.) Mais viens donc.

MARIE, sortant de sa rêverie.

Pardon, ma mère, me voilà. (à part) Oui, n’y pensons plus. (Elle entre dans la maison d’Hélène.)

HÉLÈNE, se retourne et vient prendre le paquet.

L’étourdie, elle oublie son paquet.


SCÈNE V.


HÉLÈNE, GERMAIN.


GERMAIN, arrêtant Hélène.

Dites donc, la mère Hélène, avez-vous vu Simon ? vous a-t-il parlé de votre fille ?

HÉLÈNE.

Eh ! oui ; il vient d’aller porter notre réponse à monsieur le Baron, ma fille sera dans deux heures au château. (à part) Que le Ciel la protége !

GERMAIN.

Vraiment ? j’en suis tout joyeux, cela va un peu égayer la maison.

HÉLÈNE.

Écoutez, Germain, vous êtes un honnête garçon, empêchez que votre jeune maître ne tourmente ma fille. Il passe ici pour aimer beaucoup les jolies villageoises.

GERMAIN.

N’ayez pas peur. Je serai là ; et s’il trouve un instant