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soustraire aux instances de M. Ribet, et peut-être aussi pour ne pas voir plus longtemps Maurice auprès de Mathilde.



XXII


Peu de jours après, Albéric reçut une invitation de madame de Voldec, qui lui ordonnait de se rendre à neuf heures précises chez elle, pour tenir la plume et assister aux graves délibérations qui devaient avoir lieu à propos de la grande mascarade. Avant de rien décider, les princesses avaient chargé la duchesse de G… et plusieurs autres dames attachées à leur maison, de leur présenter un projet avec les personnages, et les déguisements adaptés aux femmes et aux hommes auxquels ils conviendraient le mieux. Madame de Voldec étant indisposée, avait supplié la duchesse de G… de consentir à ce que ce travail important se fit chez elle ; car il devait être l’occasion de remarques malignes, de débats amusants, et madame de Voldec n’en voulait rien perdre. Ayant obtenu cette faveur, elle n’hésita point à proposer à l’assemblée délibérante d’avoir recours aux lumières de M. de Varèze sur un point si délicat, et ces dames le nommèrent tout d’une voix leur président.

Le comité se composait des intimes de madame de