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CHAPITRE X

LA FEMME INDUSTRIELLE ET INDUSTRIEUSE.


Notre société place la femme, de la tutelle de la mère sous celle de l’époux ; elle n’est libre de contracter qu’émancipée, autorisée ou veuve. Rivée à une condition de dépendance, elle subit une exploitation arbitraire et voit, le plus souvent, le fruit de son travail enrichir le maître, qui lui laisse à peine de quoi payer son pain quotidien. Toutefois, nul n’en disconviendra, le sceptre du goût, le domaine de la grâce, appartiennent à la femme. C’est de ses doigts qu’elle tire les mille ornements de la mode ; c’est du génie de son cerveau qu’ils sortent. Donnez-lui de la gaze, de la soie, des dentelles, elle vous rendra des chefs-d’œuvre ! Simple ouvrière, son langage correct étonne.

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