Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/71

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 63 —


CHAPITRE VII

LA MÈRE OUVRIÈRE.


« Travaillez, prenez de la peine,
« C’est le fonds qui manque le moins. »


Ce précepte de La Fontaine, les femmes de la classe ouvrière le mettent ordinairement en pratique ; mais les mères surtout en rehaussent le prix, par une assiduité laborieuse qui ajoute leur travail de nuit aux heures actives de leurs journées. L’ouvrier, en touchant sa paie, le samedi, manque rarement d’offrir à boire au camarade qui, comme lui, a attendu chez le patron. On entre au cabaret ; le vin est versé, il faut le boire. La causerie s’anime, le cerveau se trouble, et l’argent, fruit d’une semaine de labeur, est souvent dissipé en moins d’une heure.