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C’est par de jeunes personnes riches que sont soutenus, en France, la plupart des orphelinats de jeunes filles. Nous pourrions citer parmi elles, les plus grands noms, qui possèdent le pur esprit de charité : celles-là, en contractant de nouvelles obligations par le mariage, loin de faiblir, trouvent dans leur dévouement de nouvelles forces ; les frivoles plaisirs du monde ne les distraient pas de leur mission de charité, leur cœur est un foyer qui, plus il embrase, plus il réchauffe !

Nous avons connu une jeune fille, mademoiselle Marie Juillerat, qui se multipliait pour les bonnes œuvres avec une ardeur surhumaine. Le malade couché sur son grabat, l’enfant abandonné, le vieillard prêt à rendre son âme à Dieu, la voyaient arriver les mains pleines. Et ce qui les consolait encore plus que ces dons, c’étaient les douces paroles sorties de cette bouche d’ange.

Deux routes sont donc à prendre pour les femmes ; l’une qui les livre au hasard et les expose aux écueils du vice ; l’autre qui, avec l’aide d’une sage mère, les conduit à Dieu.

Sur ces deux routes, les rangs ne se confondent