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sociétés différentes et traduit en allemand, puis en anglais, eût partagé la récompense académique accordée à M. Duffaut, si je ne fusse arrivée trop tard au concours.

Le jour où j’obtins ma première couronne littéraire, la Société de la morale chrétienne me décerna un second prix sur cette question : « De la nécessité d’abolir la peine de mort. » J’eus M. de Lamartine pour rapporteur.

Ce double succès me fit connaître M. Eugène Cassin, l’honorable agent de la Société qui venait de me couronner. Invitée par lui à prendre part à une œuvre qui comptait dans son sein tant de membres illustres, je sollicitai et j’obtins ma nomination. Bientôt je devins secrétaire-général d’un comité de bienfaisance, sous la présidence de madame la comtesse de Montalivet, qui, sans jamais siéger, répondait à nos appels chaque fois qu’au nom du malheur nous recourions à ses sympathies.

Successivement, dans cette Société, je devins membre du Comité des orphelins, du Comité de la paix, du Comité des prisons, et chargée de porter des secours et des consolations aux femmes détenues dans les pri-