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laisserez-vous à chacun la responsabilité de ses actes, sans en rejeter une part sur ceux qui l’entourent ?

Les femmes coquettes portent la peine de leur coquetterie, comme les femmes galantes portent la peine de leur galanterie ; mais les premières n’ont souvent que les apparences contre elles, tandis que les autres vont la tête haute à vices découverts. Plaignons-les, Dieu seul sait si, la vieillesse venue, elles ne rachèteront pas leurs torts par un sublime repentir.

La femme qui rompt avec le monde ne le fait jamais sans déchirement. Sous un autre ordre social, si l’amour n’était plus une séduction, mais un engagement libre à deux, les femmes ne prostitueraient pas leurs charmes, et la famille, sanctuaire inviolable, aurait à son foyer la place des enfants, la place des aïeux. Heureux les peuples qui savent respecter les vieillards et profitent de leur expérience ! Heureux les pères qui, en voyant grandir leurs enfants, les voient progresser ; bonheur et progrès sont les deux derniers mots de l’avenir, leur base est la famille, leur pivot le monde, leur terme final Dieu, de qui tout procède et à qui tout retourne éternellement.