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celles de bouches qui réclament une croyance. L’humanité s’agite dans le chaos, la tourbe se heurte à la misère ; la bourgeoisie a la peine, l’aristocratie a la désillusion ; toutes les classes attendent une régénération, où donc est le régénérateur ? Sera-ce vous, Pie IX, vous le représentant de celui qui, pour ne pas placer son royaume en ce monde, n’en a pas moins conquis l’univers ? Vous, le chef de la chrétienté qui, spirituellement, pouvez mettre à vos pieds tous les rois du monde ? Qu’est auprès de votre grandeur le coin de terre que l’on vous dispute ? Libre de lier et de délier, soyez le continuateur du Christ, le poursuivant de son œuvre progressive et régénératrice ! Vous avez le globe, que vous fait Rome ? Votre autorité, pour grandir, n’attend que votre volonté. Pontife, soyez deux fois saint, affranchissez qui vous demande sa dernière initiation à la vie. Marie, la divine mère, en recevant le sang de son fils, Marie, de qui le nom dit aimer, Marie, la femme symbole du sacrifice, ne fut-elle pas la première initiatrice au progrès de cette religion qui, pendant quinze siècles, a servi de lumière au monde ? Pontife, les temples sont déserts, la foi s’en va, le zèle s’éteint ; rappelez la foi, ravivez le