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tion, derrière laquelle se montrent le manteau noir du frère, l’ample pèlerine de la sœur, sont résultés deux enseignements constituant un antagonisme et faisant brèche à l’unité. Les écoles chrétiennes, routinières par principe, se sont posées en ennemies des écoles communales, si bien que le système adopté par les unes a été rejeté par les autres, et l’éducation, loin de tendre à la fusion, a tendu à la confusion. Il n’entre ni dans le but de ce livre, ni dans notre désir d’opposer une méthode à une autre, non plus que de condamner une classe d’hommes quelconque, qu’ils appartiennent à tel ou tel culte ; les enseignants de bonne foi seront toujours pour nous des éducateurs respectables. L’hérésie, entre fils d’un père commun, est une dissidence et non un crime. Si les consciences, également éclairées, comprenaient de la même manière le Dieu de miséricorde qui fait grâce jusqu’à mille générations, il n’y aurait sur la terre ni lutte ni antagonisme, et la religion, intelligemment interprétée, serait pratiquée avec amour par les nations qui cherchent la vérité dans la lumière et non dans les ténèbres.

Est-il venu le règne de la justice, de l’équité, de la conscience ? Écoutez les voix qui montent : ce sont