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prélude d’une ère pacifique prochaine que ce cri d’appel à la justice et à la liberté proféré par les femmes.

Si toutes le veulent sagement, fermement, leur voix sera entendue ; mais de l’échelon le plus bas au plus élevé de la société, qu’il n’y ait entre elles qu’une même pensée, s’améliorer pour réagir.

Grandes dames, bourgeoises, ouvrières, veuves, femmes mariées, célibataires, que de bien vous feriez si vous entrepreniez sur vous-mêmes ce travail de régénération après lequel viendrait votre égalité. Vous êtes le cœur du couple, un et une de l’être, à la fois amour, intelligence et force dans ses manifestations ; à vous l’initiation, à l’homme l’action. Individuellement, votre vie est souffrance et sacrifice ; collectivement, vous n’êtes qu’un nombre ; devenez un être, travaillez pour votre sexe et pour vous, l’humanité mâle en profitera. Jeunes filles, ne vous vendez plus, les marchandeurs transigeront ; que votre beauté vous soit un titre, non une étiquette ; aspirez à valoir plus par les qualités du cœur que par les séductions de l’esprit.

Femmes mariées, soyez des mères intelligentes, aimez vos enfants pour eux ; ne cachez pas leurs défauts sous vos faiblesses, et souvenez-vous que si le roseau