Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/193

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 185 —

vrier n’a qu’à tendre la main, le travail est à sa portée. Du sein de la terre, ses bras font sortir tous les règnes dont ils s’appliquent les richesses. La pierre, le marbre, le granit, le fer, l’airain, lui servent à élever des cités et des palais splendides. Il fouille encore et trouve le charbon, le diamant, le cuivre, l’or, l’argent. À la surface, il jette un gland et voit pousser un chêne ; où il a mis un grain de blé, il récolte un épi. Pour le nourrir, les troupeaux abondent ; le ciel, la mer, les jardins, les vergers, les champs, les prairies et les vignes lui sont donnés, et, sous tant de richesses, il est des malheureux qui n’ont pas où reposer leur tête, tandis que d’autres hommes possèdent d’immenses revenus ! Comme les faibles ruisseaux se tarissent dans leur course ou portent leurs eaux aux grandes rivières, les petits meurent épuisés, tandis que les grands, ainsi que les fleuves majestueux, couvrent tout de leur nom.

Mais petits et grands ont une même origine. Le travail est la source d’où ils sont sortis, le but final de leur marche. L’homme usufruitier de sa planète l’a reçue de Dieu en prêt pour en jouir collectivement, non isolément. Le couple inséparable a droit à deux

16.