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tel culte ; Moïse, pour un seul peuple, reconnut un seul Dieu, « le Dieu fort et jaloux, qui punit l’iniquité des pères sur les enfants, jusqu’à la troisième et quatrième générations, et récompense, jusqu’à mille générations, ceux qui l’aiment et gardent ses commandements. »

Le monothéisme juif, avec sa législation mosaïque, fut pour l’Égypte, dans ces temps reculés, une révélation divine, source première du Christianisme, culte du Dieu pur esprit, inauguré par le verbe fait chair. Et, depuis bientôt deux mille ans que les paroles de Jésus ont été recueillies, quelles diverses interprétations ne lui ont pas données les conciles, les pères de l’Église et les commentateurs ? De là les schismes, les dissidences, les controverses à ruiner la foi.

Dans son admirable prière du Pater, le Christ laissait pressentir que le règne de Dieu n’était pas sur la terre, et il en appelait la venue. Est-ce qu’en effet chacun de nous a son pain quotidien, et savons-nous pardonner à ceux qui nous ont offensés ? Créés à l’image de Dieu, à la fois amour, intelligence et force, ne faisons-nous à autrui que ce que nous voudrions qui nous fût fait à nous-mêmes ? Nous aimons-nous