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barry succomba lâchement, c’est que cette courtisane considérait la mort comme la fin de tout.

Les grands législateurs, les grands philosophes, n’ont point éloigné d’eux les femmes, et l’on a pu constater qu’aux époques organiques elles avaient pris place dans la société, tandis qu’aux époques de transition elles en étaient isolées, se bornant à exercer leur bonne ou funeste influence sur les individus isolés.

Dans le bien comme dans le mal, les femmes dépassent souvent la limite du juste, semblables aux enfants gâtés qui n’ont de règle que leurs caprices. Mais prend-on la peine de redresser leur jugement, de former leur raison, de les préparer à l’inattendu de l’avenir ? Enfants, on leur donne des poupées ; jeunes filles, on les rend poupées elles-mêmes ; celles qui sortent de l’ornière commune sont l’exception.

On redoute, dans le monde, l’influence des Jésuites ; quelle ne fut pas jadis celle des religieuses de Port-Royal ? Les monastères qui transmettaient manuscrite la pensée avant Guttemberg, dominaient-ils plus la société que les grandes abbayes ou les maisons des dames chanoinesses ?