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toret, peu soucieuse de se parer, fort soucieuse de faire le bien ; cette dame dépensait ses revenus en bonnes cœuvres, et semblait s’être condamnée, pour les pauvres, à la pauvreté.

Dans toutes les villes de France, sur les limites du plus grand nombre de nos départements, on lit : La mendicité est interdite dans cette commune. Tel est l’ordre préfectoral et communal. Qui en facilite l’exécution ? La charité des femmes !

À Paris, les bonnes œuvres vont se multipliant ; les associations élargissent leur programme ; l’initiative du baron Taylor, en faveur des artistes, a eu des imitateurs dans un autre ordre. Chaque culte, à son tour, veille sur ses fidèles. L’archevêché, le temple, la synagogue ont la même manière de donner ; le fond diffère ; mais cela ne regarde que Dieu.

Parmi les œuvres faites sans bruit, il en est une sous la présidence de Madame Lemonnier qui se distingue par son but : « L’Institut des jeunes filles pauvres nées de parents aisés tombés dans le malheur. » Former des enseignantes, les doter d’une solide instruction ; telle est la pensée de cette association. La richesse ainsi employée à faire le bien profite à