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parmi les plus dignes, marchent dans la voie du progrès en apôtres du bien ! Telles sont, à notre connaissance, et sans nuire aux inconnues, Mesdames de Marscheff-Gérard, Leclerc, Coulon de Meuron, D’Ocagne, Bachellery, Thiébaut, etc., etc. Celles-là ont franchi tous les degrés de l’enseignement et ont trouvé, dans leur cerveau, de l’instruction pour les pauvres comme pour les riches. C’est à de pareilles femmes, enseignantes par vocation, que devrait être confiée la direction d’un institut normal. Paris, où les diplômes d’institutrices sont devenus des titres incontestés de capacité, Paris, possède en inspectrices des femmes hors ligne, poëtes, comme Mademoiselle Drouet ; prosateurs, comme Madame Chevrot ; universelles, comme Mademoiselle Sauvan ; modestes comme Madame Millet ; mais parmi ces fronts qui rayonnent, que de fronts courbés ; au sein de ces brillantes étoiles, que de nébuleuses !!… Mesdames les enseignantes, regardez à ces types, faites de votre profession un apostolat, et la société que vous aurez régénérée par les jeunes filles, ne vous paiera plus comme d’obscures mercenaires vendant l’enseignement ; mais comme d’honorables directrices prenant charge d’âmes envers la fille du