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de leur inspirer des idées d’indépendance, d’insurrection, etc., etc. ; est-il donc à sa connaissance qu’aucune femme. — les cantinières exceptées, — ait sollicité un enrôlement militaire dans ce qu’elle appelle les jours de folie et d’erreur ?

Et si quelques cerveaux malades ont voulu, selon l’expression de l’auteur du Livre des Femmes, « faire de nous des guerrières, des politiques, des lutteuses, il eût fallu recommander aux médecins le traitement rationnel de ces aliénées de bon sens.

Nous ne pensons pas que les femmes aient des mains débiles et qu’elles ne puissent, si le monde est mal construit, le soutenir. Nous croyons, au contraire, qu’en toutes occasions où la morale est en jeu, l’intervention de la femme ne peut être que très-salutaire. Vous vous plaignez, comtesse Dash, de ce siècle pour lequel, — dites-vous, rien n’est sacré ? Mais s’il n’est pas à votre gré, le tort en est-il aux femmes, qui ne se mêlent de rien, ou aux hommes, qui se mêlent de tout ?

Vous avancez que que le Tout-Puissant a créé, dans la même pensée, les femmes, les fleurs, les oiseaux.

Un livre qui fait autorité, la Bible, nous apprend que Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide semblable à lui (Genèse, Chap. ii, verset 18.)

Vous tenez à ce que nous n’oubliions pas que nous