Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/109

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 101 —

rement, tel organe cultivé acquiert de la prédominance, tandis que tel autre, inactif, se déprime, ainsi le veut la loi des forces humaines et de leur pondération. De nos facultés, divinement combinées, résulte l’équilibre normal ; avoir égard à nos dispositions natives, les faciliter si elles sont bonnes ; leur en substituer qui les effacent, si elles sont mauvaises, c’est ce que la phrénologie rend possible. Les protubérances de notre boîte cérébrale, sont les signes palpables à l’aide desquels les enseignants, les physiologistes, les savants, peuvent élever l’enfance, développer la jeunesse et diriger la société. Dans cette voie la femme a sa part comme l’homme. Il lui est donné, à elle, de former le cœur de ses fils ; de diriger l’éducation de ses filles ; d’améliorer les mœurs et, enfin, de conquérir non cet amour qui, jeune, met l’homme à ses pieds comme un esclave ; mais cette considération qui, dans la famille, fait d’elle un bon ange et, dans la société, l’inspiratrice du bien. Mères, types du dévouement et du sacrifice, seront-elles dignes de vous suppléer, ces enseignantes subalternisées, déchues dans leur propre considération et si peu soucieuses de leur charge qu’elles la prennent en dégoût ? Sans doute, quelques-unes, dignes