Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/107

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 99 —

immoraux dans lesquels l’amour faux et l’inconstance sont préconisés ; vidant ainsi, goutte à goutte, la coupe de fiel dont les bords emmiellés trompent l’adolescente.

Rien n’est dangereux pour la jeunesse comme la séduction du vice déguisé. La mère qui introduit une gouvernante sous son toit, doit, avant de l’engager, s’assurer non-seulement de ce qu’elle est, mais de ce qu’elle a été et de ce que fut sa mère. « Dis-moi de qui tu viens, je te dirai qui tu es. »

Oui, vices ou vertus, l’enfant tient tout de son père et de sa mère. Cette dernière peut être privée d’allaiter son nouveau-né, elle ne sera point empêchée de lui donner de sages enseignements, de salutaires exemples.

Le traitement d’un instituteur ou d’une institutrice devrait l’indemniser du temps que lui ont coûté ses études et lui garantir l’avenir. Pour relever l’enseignement, relevez les enseignants.

Nous sacrifions à nos besoins matériels le meilleur de nos revenus, et ce qui nous rend supérieurs à l’animal, l’éducation, nous lésinons avec elle. Nous voulons bien, pour nous, l’autorité, nous ne la voulons pas