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La Mort de l’Exilé


 
Toi qui semblas un dieu, quoique fils de la Terre,
Qui pourra de ta vie expliquer le mystère ?
Un matin, tu brillas comme un soleil nouveau,
Mais le soir, las enfin de lasser la victoire,
Trop chargé de grandeurs, de triomphes, de gloire,
Tu roulas contre un roc avec tout ton fardeau.

Là tu viens de t’asseoir ; et ta tâche est finie : —
Du crêpe de la nuit la terre est rembrunie ;
Au repos bienfaisant tu vas enfin céder,…
Jusqu’à ce que la voix du maître qui t’éveille
À la fin de la nuit vienne te demander
Compte du travail de la veille.

Mais avant d’accueillir ce sommeil précieux,
Vers le jour qui n’est plus tu reportes les yeux,