court avec leur prélat et leur Kinston, ne formait-il
pas un clair-obscur plus piquant peut-être
que l’éclat monotone d’une élite ? Je fis de
mon mieux pour que rien ne manquât aux
fêtes, dirigées surtout vers le but de lier et d’intéresser
tous les cœurs. L’exemple d’une joie
aussi franche, d’une cordialité aussi générale,
n’avait peut-être jamais existé si près de notre
égoïste Paris.
Cependant chaque jour, tandis qu’on délirait autour de nous, l’heureux mais éclairé Monrose cherchait à passer quelques instants tête à tête avec moi. Ce n’était plus pour des folies : il m’y parlait du passé comme d’un songe laborieux ; je le voyais surpris, effrayé de la route hérissée qui l’avait conduit si singulièrement au terme de son voyage. Son éternel refrain était : Bénissons la Providence ; sans le soin particulier qu’elle a daigné prendre de moi, n’aurais-je pas dû perdre cent fois le repos, peut-être même l’honneur et la vie ! Disons donc du libertinage, bien mieux encore que de la guerre : « C’est une belle chose quand on en est revenu. »