son moyen beaucoup de filles et des occasions
de disperser bien des guinées. De retour, sir
Georges s’était informé de nouveau de Saint-Lubin,
très-facile à trouver par les libertins, s’il
était inconnu de tous les honnêtes gens, et se
rendant, autant que possible, d’un difficile accès
pour les limiers de la police. Bientôt, certaines
confidences du baronnet ayant fait prévoir à
Saint-Lubin que cet Anglais allait être faufilé
dans votre société, madame la comtesse, l’excrément
tonsuré sentit de quel intérêt il était de
brouiller les cartes et d’insinuer avec le temps
des préventions qui ôtassent à sir Georges toute
envie de se lier avec Monrose : de là ce refus de
suffrages et cette tracasserie perpétuelle à laquelle
sir Georges avouait de s’être méchamment
appliqué ; de là l’injustice d’un sévère
penseur fortement prévenu contre un jeune
homme infiniment aimable ; de là leur première
querelle : la découverte d’une rivalité du plus
grand intérêt avait fait le reste. En correspondant
avec Kinston, qui prêtait à notre héros un
honteux ridicule, sir Georges s’était encore
affermi dans ses mauvais sentiments : de là son
insolent billet et le second duel qu’il rendait
inévitable.
« Cependant Saint-Lubin venait, comme on