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MONROSE


gnance. Je ne me flatte point d’être immédiatement agréé : sans doute on m’aura noirci auprès de l’adorable Charlotte ; mais peut-être enfin je la verrai. Je saurai la détromper, et lui faire croire à des sentiments… dont on m’a probablement fait passer pour incapable. — Eh bien ! mon fils, je ne ferai rien avant d’avoir consulté Sidney. — Ah ! ma mère ! sur ce pied vous pouvez m’ordonner tout ce que vous jugerez à propos… — D’abord que vous laissiez sir Georges parfaitement tranquille. — C’est lui qui m’a défié. Le démêlé qui demeure suspendu, parce qu’il n’a pas voulu qu’il fût terminé, n’a rien de commun avec son prétendu mariage. Tout ce que je puis promettre, c’est de ne point englober ce nouvel intérêt dans le précédent, c’est de laisser ignorer à sir Georges comment et en vertu de quel droit je suis son rival. — Bien, mon neveu. M’est-ce pas, Zéïla, que de sa part nous ne pouvons rien exiger de plus ? — Sinon que provisoirement il ne s’oppose à aucune de mes vues à l’occasion de miss Charlotte, qu’il souffre qu’elle entre au couvent, et que, par aucune démarche, il n’y trouble son repos : or, sûrement, ce serait assez, pour cela, que de lui faire savoir qu’on est retrouvé, qu’on l’aime… — Ou qu’on croit l’aimer, interrompis-

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